Historique

Mensa fut fondée à Oxford le 1er octobre 1946 par l’australien Roland Berril et le juriste britannique Lancelot Ware.

Se rencontrant dans un train, Berril, quinquagénaire « rentier et quelque peu excentrique », raconte à Ware, à l’époque étudiant à Oxford et très intéressé par la mesure de l’intelligence, combien est restée en lui la frustration de ne pas avoir été accepté comme étudiant à l’Université d’Oxford.

Ware décide alors de mesurer le quotient intellectuel de Berril, qui est bouleversé d’apprendre que ses réponses le situent dans les 1 % des meilleurs résultats aux tests. Ils décident de créer une société — Mensa est sous-titrée « The International High IQ Society » — pour réunir les personnes intelligentes sans distinction venant de leur couche sociale ou de leur appartenance religieuse.

Si Mensa est créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’une de ses ambitions est d’assurer la paix en mettant des esprits intelligents au service de la société. Ils souhaitent appeler l’organisation du nom latin Mens (esprit) mais le nom étant déjà utilisé par un magazine, ils choisissent Mensa.

Les débuts de l’association (du Club au sens britannique devrait-on dire) sont assez tourmentés : les deux fondateurs se brouillent, Ware quitte l’association en 1950, et y reviendra en 1961.

C’est Victor Serebriakoff, un fils d’émigrés russes qui entre à Mensa en 1950 et qui en devient le secrétaire. Il introduit le critère qui requiert d’obtenir un résultat situant le postulant dans les 2 % de meilleure réussite aux tests de quotient intellectuel et met en place l’organisation de tests par l’association. C’est aussi de lui que viennent les idées d’une « absence de prise de position de Mensa dans tout ce qui concerne la politique, la religion, la philosophie ».

L’organisation prend véritablement son essor dans les années 1960, en particulier aux États-Unis.

La branche française a été créée en 1965 par Rosemary Bertrand, Pierre Langel et Marianne Seydoux, qui en fut la première présidente.