Bienvenue sur notre rubrique consacrée aux enfants précoces

aux enfants surdoués ?
aux enfants intellectuellement précoces ?
aux enfants à haut potentiel intellectuel ?
aux enfants … ?

Les enfants intellectuellement précoces (EIP) : c’est l’appellation retenue par l’Éducation Nationale. Les enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) est la plus utilisée dans les milieux scientifiques. Le mot « surdoués » est plus court, mais pour certaines personnes, il a une connotation gênante. Nous n’avons pas de position tranchée sur « LA » bonne expression à utiliser. Il ne faut pas se focaliser sur le vocabulaire au détriment des questions de fond : les enjeux sont trop importants pour perdre du temps à cela.

Qu’est-ce qu’un enfant précoce ?

C’est un enfant dont les capacités intellectuelles évaluées par des tests sont très supérieures à la moyenne, selon la définition du petit Larousse (édition 2011). Il n’est possible de savoir avec certitude si un enfant est surdoué qu’après un test complet de QI. Souvent, il est possible d’avoir des présomptions, mais attention aux approximations hâtives, en général beaucoup moins pertinentes que l’inventaire d’identification de Jean-Charles Terrassier. Un test complet de QI comme le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) peut permettre d’obtenir des informations plus pertinentes qu’un simple nombre. « Comment est mon enfant ? » plutôt que « Mon enfant est-il surdoué ? », n’est-ce pas la bonne question à se poser pour un parent ?

Les indices qui peuvent alerter

L’inventaire d’identification de Jean-Charles Terrassier (en ligne sur le site www.douance.org) n’est pas un diagnostic en lui-même : il permet d’indiquer une présomption à confirmer. Ces indices sont évoqués dans les dix livres que nous avons choisi de présenter plus spécialement à l’attention des parents. Trop souvent dans les médias, il y a confusion entre les indices et les difficultés qui peuvent être engendrées. Celles-ci ne sont pas toutes spécifiques aux enfants surdoués, loin de là.

Qu’est-ce que Mensa ?

Mensa est une association (fondée en Angleterre en 1946) qui regroupe environ 130 000 membres, en majorité dans les pays anglo-saxons, et dont les résultats à un test d’intelligence homologué se situent dans les 2 % supérieurs. Ces 2 % supérieurs nécessaires à l’admissibilité, selon les critères de Mensa International, correspondent à un QI total égal ou supérieur à 131 sur l’échelle la plus utilisée, celle des tests de Wechsler, que ce QI soit homogène ou hétérogène. Une des caractéristiques communes à la plupart des membres de Mensa, c’est une très grande curiosité d’esprit. Pour en savoir plus, nous vous invitons à parcourir, après cette page d’accueil de notre rubrique, l’ensemble de notre site, où vous trouverez de nombreuses informations.

L’adhésion des enfants

Les enfants peuvent adhérer à Mensa. Toutefois, en France, jusqu’à récemment, les avis divergeaient : faut-il ou non les encourager ? Ils bénéficient du tarif réduit, mais une grande partie des activités ne leur est pas accessible s’ils ne sont pas dûment accompagnés par un responsable légal.

Faut-il faire tester les jeunes par Mensa ?

Il faut savoir que les tests à notre disposition, que nous ne faisons passer qu’à partir de 18 ans, ne sont corrigés que dans le seul but de vérifier l’admissibilité à Mensa. C’est insuffisant en cas de besoin d’informations plus complètes, afin de connaître le profil cognitif de l’adolescent et prendre des décisions sur sa scolarité. Il vaut mieux alors s’adresser à un psychologue diplômé. Les associations de parents d’enfants à haut potentiel intellectuel sont souvent en mesure de vous mettre en rapport avec des professionnels sensibilisés à la question. Et comme les adultes, les enfants et adolescents peuvent être admissibles à Mensa en présentant au psychologue conseil national pour validation éventuelle les résultats obtenus à des tests passés hors Mensa.

Le risque d’échec scolaire…

Il y a deux points importants sur lesquels il est nécessaire d’attirer l’attention des parents. Si certains enfants possédant un haut quotient intellectuel réussissent brillamment leurs études, d’autres rencontreront des difficultés, voire seront en échec scolaire.

Dans la majorité des cas, ceci ne se manifeste que vers la 4e ou 3e, mais les causes sont bien antérieures, et c’est très déconcertant quand on ne les comprend pas. Il y a un chapitre à ce sujet dans « Le livre de l’enfant doué » d’Arielle Adda (éditeur : Solar). Malheureusement, l’échec peut aussi apparaître très tôt, et là, les causes sont en général complexes.

… et la socialisation des enfants intellectuellement précoces

Le second point important, c’est la socialisation des enfants à haut potentiel intellectuel. Si certains sont épanouis, bien intégrés et ont des amis, pour d’autres, les relations avec leurs pairs sont difficiles. Ils peuvent être en décalage à plusieurs niveaux : les centres d’intérêt, le niveau scolaire, le mode de fonctionnement. Ils peuvent être rejetés par leurs camarades ou s’isoler volontairement. Ce rejet peut aller jusqu’au harcèlement. C’est le plus souvent entre enfants surdoués que la socialisation est la plus facile, surtout en cas de difficultés majeures.

Les associations de parents d’enfants surdoués sont bien sensibilisées à ces problèmes. Il est judicieux d’adhérer à l’une d’elles si on est concerné, non seulement pour ne pas risquer de se trouver dans l’isolement en cas de difficultés scolaires, mais aussi parce qu’on peut y nouer des amitiés avec d’autres parents, ce qui peut permettre aux enfants de se rencontrer.

La prise en compte des besoins éducatifs particuliers des enfants surdoués au sein de l’Éducation Nationale

Elle s’est amplifiée ces dernières années, à peu près depuis 1995. Un groupe de travail ministériel chargé de faire le point sur le problème était constitué dès janvier 2001, et peu après, Jack Lang, ministre de l’Éducation Nationale a demandé à Jean-Pierre Delaubier, Inspecteur d’Académie et Directeur des services de l’Éducation Nationale du Val-de-Marne, de lui remettre un rapport, ce qui a été fait en janvier 2002.

Parmi les textes officiels, voici un extrait de la Circulaire de rentrée du 28 mars 2003 (chapitre III, au sujet d’une meilleure prise en compte les élèves « intellectuellement précoces ») :

« À l’école primaire comme au collège, la réglementation offre la possibilité d’adapter le parcours scolaire de ces élèves. C’est ainsi que la réduction du temps passé dans un cycle, dès l’école maternelle, doit être envisagée avec plus de facilité qu’actuellement. Ces élèves n’ayant pas toujours des profils de réussite homogènes, la décision prise doit préserver la motivation scolaire tout en leur permettant de se perfectionner dans des domaines où ils en ont le plus besoin, voire de combler des lacunes. Des projets individualisés, proposant par exemple des temps d’approfondissement et de recherche pourront être élaborés en associant les parents ». Enfin, voici un extrait de la loi sur l’avenir de l’école votée au printemps 2005 : « Des aménagements appropriés sont prévus au profit des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières, afin de leur permettre de développer pleinement leurs potentialités. La scolarité peut être accélérée en fonction du rythme d’apprentissage de l’élève. »

Le texte de loi voté finalement au Sénat mentionnait la possibilité de regroupement entre établissements pour des structures d’accueil adaptées, comme pour les enfants atteints de troubles du langage ou ceux, non francophones, nouvellement arrivés en France.

En 2009, la décision a été prise de confier le suivi du domaine des élèves surdoués à un référent dans chaque académie. Cette décision a été suivie d’effet : les enseignants peuvent, le cas échéant, s’adresser à cette personne, et éventuellement à ses délégués, pour obtenir des informations ou un appui. Par ailleurs, un groupe de travail a été constitué au sein du ministère de l’Éducation Nationale pour élaborer un module de formation EDUSCOL, paru en septembre 2013. Actuellement, de plus en plus d’enseignants peuvent bénéficier d’une formation sur la prise en compte des EIP et tous peuvent dès maintenant accéder à ce module qui contient des informations sur le fonctionnement spécifique de ces enfants, ainsi que des pistes pour la pédagogie.

La cause de tous les élèves à besoins éducatifs particuliers

Les EIP sont des élèves à besoins éducatifs particuliers. Soutenir leur cause, c’est aussi soutenir la cause de tous les élèves à besoins éducatifs particuliers. Maintenant, il est rappelé dans chaque circulaire de rentrée du ministère de l’Éducation Nationale que les enseignants ont l’obligation d’adapter leurs pratiques pédagogiques à la réussite de tous les élèves.

Découvrez les pages de notre rubrique

Notre page sur l’adhésion des enfants, plus généralement des mineurs, à Mensa France :
L’adhésion des jeunes

Nos trois pages qui s’adressent plus particulièrement aux parents :

Nos trois sous-rubriques, encore inachevées, pour plus d’informations :