Les écoles, la scolarité et les associations

Les écoles et la scolarité

On distingue en France trois catégories d’écoles : publiques, privées sous contrat avec l’Éducation Nationale, privées hors contrat. En outre, contrairement à une idée reçue, c’est l’enseignement qui est obligatoire jusqu’à 16 ans, pas la scolarisation. Toutefois, de l’avis général, la déscolarisation est la solution à n’envisager qu’en tout dernier recours. Elle nécessite un encadrement parental, surtout pour un adolescent non scolaire. Son besoin de socialisation doit être compensé différemment. Un contrôle de niveau scolaire a lieu chaque année, par l’Éducation Nationale. Vous pouvez obtenir des informations à ce sujet sur le site du Centre National d’Éducation à Distance dont voici l’adresse : 
www.cned.fr

Les écoles publiques

Elles dépendent de l’Éducation Nationale. En principe, les parents ne la choisissent pas, et c’est souvent la plus proche de leur domicile. Mais certains arrivent à obtenir discrètement une dérogation sur ce point. Depuis ces toutes dernières années, la majorité des enfants précoces scolarisés en France en tant que tels le sont au sein des établissements publics, le plus souvent avec des suivis individualisés.

Les écoles privées sous contrat

Elles dépendent aussi de l’Éducation Nationale et délivrent le même enseignement que les écoles publiques. Le salaire de base des enseignants (charges sociales comprises) est assuré par l’Etat (loi Debré du 31 décembre 1959). Voici l’adresse de l’association PREKOS (association nationale d’établissements scolaires privés catholiques accueillant des enfants intellectuellement précoces) : 
www.prekos.asso.fr

Attention : plusieurs établissements affiliés à PREKOS sont hors contrat.

Les écoles privées hors contrat

Elles sont chères parce que les parents doivent assumer la totalité des coûts. Elles sont assez libres sur le plan pédagogique. On y trouve le meilleur et le pire. Le pire, c’est le mercantilisme et les projets pédagogiques douteux, en particulier les risques de dérives sectaires, avec tout le prosélytisme intensif qui les accompagne : par exemple, si une école (ou un projet d’école) se réclame de la pédagogie Montessori, qui a une bonne réputation, il importe de s’assurer que c’est effectivement le cas. Il est très difficile d’être bien informé sur ce qui se passe réellement dans une école, c’est pourquoi Mensa France n’est pas en mesure d’en tenir une liste. Mensa France n’a pas de liste d’établissements scolaires reconnus, conseillés, parrainés, recommandés, etc.

S’informer sur les dérives sectaires

Du fait de réponses parfois insuffisantes aux besoins de ces élèves, des offres sont apparues pour y suppléer. Si certaines sont sérieuses, d’autres sont plus que douteuses en ce qui concerne l’honnêteté ou la compétence, quand ce n’est pas les deux. En particulier, il faut savoir que les mouvements à caractère sectaire se sont intéressés activement à ce créneau. Les gens qui à des échelons divers, y compris en très haut lieu ou dans les médias, ont réussi à imposer trop souvent leurs conceptions selon lesquelles les EIP n’existent pas, que le phénomène n’est qu’une construction intellectuelle, qu’il s’agit d’un mythe élaboré par des parents en mal de réussite pour leurs enfants, etc. ont une responsabilité écrasante dans cet état de fait.

Nous vous recommandons la plus grande prudence, en particulier au sujet des écoles privées. Voici les coordonnées des deux principales associations qui luttent en France contre les mouvements à caractère sectaire :

Le CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales, dit Centre Roger Ikor)
 3, rue Lespagnol – 75020 PARIS
Téléphone : 01.44.64.02.40 – Fax : 01.44.64.02.49
Sur la Toile : www.ccmm.asso.fr

L‘UNADFI (et les ADFI réparties dans toute la France) 
Contact : 1, rue du Tarn – 78200 BUCHELAY
Téléphone : 01 34 00 14 58
Sur la Toile : www.unadfi.org

Nous attirons spécialement votre attention sur l’existence de mouvements « émergents », pour reprendre l’expression employée par Alain Vivien lors du Salon de l’Éducation en 2000. Il s’agit d’organisations qui n’ont pas d’activité sectaire évidente et qui sont, pour simplifier, « en cours d’installation » dans un milieu donné. C’est très difficile à détecter, et même les gens bien renseignés ne sont pas toujours en mesure d’étayer leurs soupçons.

Parmi les stratégies utilisées par ces mouvements émergents, il faut noter l’implication de personnes dont le dévouement est au-dessus de tout soupçon. On fait appel à elles pour crédibiliser des activités, ou, ce qui est plus difficile à éventer, on évolue dans leur entourage pour utiliser leur notoriété ailleurs. Cela ne facilite pas les relations entre associations. En particulier, il y a lieu d’être prudent avec tout groupe qui ne semble pouvoir agir qu’en impliquant quelqu’un d’autre.

L’évolution la plus récente, en ce qui concerne les sectes et les enfants, c’est celles qui se réclament moins d’un gourou que d’une thérapie douteuse, voire délirante. Voici un lien sur un site consacré à la vigilance au sujet de l’ensemble des dérives dans ces métiers : 
www.psyvig.com

La MIVILUDES est la Mission Interministérielle de VIgilance et de LUtte contre les DErives Sectaires. Cet organisme dépend directement du Premier Ministre.

Sur la Toile : www.derives-sectes.gouv.fr

Les précautions de Mensa France

Nous ne sommes malheureusement pas en mesure, faute de disposer des moyens nécessaires, de nous renseigner de façon exhaustive sur ces problèmes. Donc, en ce qui concerne les intervenants dans le domaine des enfants surdoués :

  • Mensa France n’a pas de liste officielle d’associations
  • Mensa France n’a pas de liste officielle d’établissements scolaires
  • Mensa France n’a pas de liste officielle de professionnels de l’enfance

Les sauts de classe

Le saut de classe peut être une réponse appropriée à la grande curiosité de l’élève et sa rapidité d’acquisition des notions enseignées, qui engendreront rapidement l’ennui et le désinvestissement, voire l’installation d’une phobie scolaire. Chaque EIP est différent. Un EIP n’a pas forcément besoin de sauter une classe. Un élève qui saute une classe n’est pas forcément un EIP.

Il est à noter que les EIP peuvent avoir des difficultés pour acquérir le geste d’écriture. Cela ne doit pas être un obstacle à un éventuel saut de classe. Ces difficultés peuvent être rééduquées en psychomotricité. Leur hyperémotivité ne doit pas non plus être considérée comme un obstacle et surtout pas confondue avec de l’immaturité.

Pour envisager cette possibilité de saut de classe, il est nécessaire d’en discuter avec l’enseignant et de prendre en compte tous les paramètres, tels son niveau, sa vitesse d’acquisition d’une nouvelle notion, sa capacité de travail, l’envie personnelle de l’enfant, le regain de motivation lorsqu’on lui propose une tâche de difficulté plus grande, l’accueil envisagé par l’enseignant de la classe supérieure…

Il est souvent possible pour l’élève pour qui on envisage un saut de classe, de faire quelques séances dans la classe supérieure, ce qui lui permet de se rassurer sur ses capacités de réussite, de se faire des amis et ainsi d’aborder sereinement cet événement.

Un saut de classe peut avoir lieu à tout moment de la scolarité, mais il est préférable de l’envisager avant le collège.

Les associations de parents

Rejoindre une association spécialisée ne permet pas seulement aux parents de ne pas se trouver dans l’isolement en cas de difficulté : cela peut aussi permettre aussi d’y nouer des amitiés, de nature à faciliter les rencontres entre les enfants concernés. Car trop souvent, on n’accorde pas assez d’importance à la socialisation des EIP, plus facile entre eux.

L’AFEHP

(Association Française pour les Enfants Précoces) 
22, rue Jean Laurent
 78110 LE VESINET
Téléphone : 09 75 91 56 51
Sur la Toile : https://www.afehp.org/evenements/

L’AFEP est présente sur la presque totalité du territoire français. C’est l’association qui regroupe le plus de parents d’EIP en France. C’est la première de ces associations à avoir obtenu l’agrément du Ministère de l’Éducation Nationale.

L’ANPEIP

(Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces) 
7, rue de la Providence
 06300 NICE
 Téléphone : 04 93 92 10 53
Sur la Toile : www.anpeip.org

L’ANPEIP est une fédération d’une vingtaine d’associations, et de plus de quinze délégations régionales. Elle est présente sur la majorité du territoire français. Dans plusieurs régions, elle organise des cafés-rencontres pour les parents. Elle propose aussi de nombreuses activités pour les enfants de tous les âges. Elle a aussi obtenu l’agrément du Ministère de l’Éducation Nationale.

Telligo

(initialement : ALTAÏR, puis : Aventure Scientifique, et maintenant : Telligo)
 1, rue de l’Egalité
 92227 BAGNEUX CEDEX
Téléphone : 01 46 12 18 50
Sur la Toile : www.telligo.fr

L’AFEP a déjà proposé quelques activités extra-scolaires pour les EIP en partenariat avec cet organisme.

Planète Sciences

(Auparavant : ANSTJ – Sciences Techniques Jeunesse) 
16, place Jacques Brel
 91130 RIS-ORANGIS 
Téléphone : 01 69 02 76 10 – Fax : 01 69 43 21 43
Sur la Toile : www.planete-sciences.org

L’association Planète Sciences a aussi obtenu l’agrément du Ministère de l’Éducation Nationale, tandis que juridiquement, Telligo n’est pas une association.

D’autres associations spécialisées

Il existe d’autres associations spécialisées de parents d’enfants précoces en France. Elles sont parfois agréées par l’Éducation Nationale au niveau d’une académie, comme par exemple l’AE-HPI au niveau de celle de Versailles (Sur la Toile : www.ae-hpi.org) ou par le ministère local de l’Éducation d’un territoire d’Outre-mer, comme l’AFEIP en Polynésie.

Les troubles des apprentissages

Les troubles du langage et des apprentissages

Les troubles du langage et des apprentissages sont variés : dyslexie, dysgraphie, dyspraxie, dyscalculie, TDA/H (Trouble et Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité), plus rarement bégaiement, dysphasie. Ces troubles peuvent être aussi diagnostiqués chez certains enfants précoces, et il y a lieu le plus souvent de prendre en compte leur particularité, plus spécialement dans les cas suivants :

  • La dysgraphie
  • La dyslexie
  • La dyspraxie
  • Le TDA/H

Nous ne saurions trop insister : le fait d’être un EIP (ou « intellectuellement précoce »), ce n’est pas en soi le symptôme d’une maladie, et encore moins d’une « difficulté grave et permanente » (propos tenus par écrit par des élus en 2005 au Sénat).

Le diagnostic d’hyperactivité

Nous avons été intrigués plus d’une fois par des appels de parents dont un enfant avait été diagnostiqué comme hyperactif : à la question (la plus significative) sur le comportement de celui-ci lorsqu’on lui prêtait un dictionnaire ou une encyclopédie, la réponse était qu’il ne bougeait presque pas pendant deux ou trois heures d’affilée. Il y a de quoi susciter une certaine perplexité. Cela a été constaté assez souvent par des professionnels de l’enfance. Nous avons donc demandé à la psychologue Arielle Adda de rédiger le texte « Quand l’enfant doué est qualifié d’agité » que vous pouvez lire dans notre sous-rubrique sur les textes en ligne.

Bien sûr, certains EIP sont aussi vraiment hyperactifs. Voici les coordonnées sur la Toile de l’association HYPER SUPERS TDAH FRANCE :

www.tdah-france.fr

Les troubles de l’écriture (dysgraphie qui peut être liée ou non à une dyspraxie)

C’est lors de l’apprentissage de l’écriture, dès la maternelle, que certains jeunes enfants HP peuvent avoir d’importantes difficultés pour acquérir le geste d’écriture. En simplifiant à l’extrême, on pourrait dire que le cerveau va plus vite que la main. Il importe de tenir compte de leur particularité pour une rééducation par un psychomotricien, ergothérapeute ou graphothérapeute. En France, la profession de graphothérapeute n’est pas réglementée, avec toutes les dérives que cela peut impliquer, mais il existe un Groupement des Graphothérapeutes – Rééducateurs de l’Ecriture, dont la présidente est intervenue plusieurs fois lors de colloques de l’AFEP

Sur la Toile : www.ggre-asso.fr

Le cas de la dyslexie

Ne confondons pas dyslexie avec simple difficulté scolaire.

En ce qui concerne les EIP dyslexiques, la dyslexie est parfois compensée par la précocité et de ce fait passe longtemps inaperçue. Le risque est très réel qu’ils ne soient pas détectés par des tests de QI dont l’interprétation serait trop superficielle. En effet, il est fréquent que les difficultés d’un enfant dyslexique pour certains subtests fassent chuter la mesure de son QI global, c’est un écueil que les professionnels eux-mêmes doivent éviter.

Voici un lien sur le site de l’Association Nationale d’Associations de Parents d’Enfants DYS :

www.apedys.org

Les violences à l’école

Les violences physiques envers les EIP sont fréquentes, même si elles le sont moins que les violences psychologiques. Souvent, ces dernières sont considérées comme plus graves, mais il est moins difficile (euphémisme) d’agir pour apporter un soutien. Dans son livre « L’enfant précoce et sa souffrance », Marie-Noëlle Gérolami, psychologue, commence par présenter les résultats d’une enquête auprès de parents pour 553 enfants (ce n’est pas statistiquement représentatif, mais c’est significatif) : 111 ont été battus.

Pour demander l’intervention du Défenseur des enfants, il faut qu’un dossier ait été constitué. Les jeunes de moins de 18 ans peuvent saisir le Défenseur des enfants. Voici un lien sur son site : 
www.defenseurdesenfants.fr

En effet, les situations d’urgence sont prises en charge par d’autres institutions, en particulier par le SNATED (Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger) : 
www.allo119.gouv.fr

De plus, un numéro de téléphone a été mis en service spécialement pour le harcèlement cyber-scolaire (c’est à dire sur l’Internet) : 0 800 200 000

Lien vers le site du ministère : http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/

La violence, moins on en parle, plus ça fait mal !!!

Les violences physiques à l’école, ce sont aussi les jeux dangereux, comme le jeu du foulard. Voici l’adresse sur la Toile du site de l’APEAS (Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation) :

www.jeudufoulard.com